Quand on pense à l'économie circulaire, le recyclage est généralement le premier mot qui nous vient en tête. Collecter, trier, recycler étant des gestes qui font désormais partie du quotidien. Il existe pourtant d'autres procédés fondamentaux à l'économie circulaire et encore plus respectueux de l'environnement. Réemploi, réutilisation, upcycling... Quelle est la différence entre ces notions ? En quoi sont-elles à privilégier au recyclage ? Les réponses dans cet article 🌱
Selon la définition du Ministère de la Transition Ecologique, l'économie circulaire consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources. Ce modèle se base sur une utilisation raisonnée des ressources naturelles et des déchets et une consommation sobre et responsable, en réponse au défi climatique. Si le recyclage fait partie intégrante de l'économie circulaire, d'autres procédés existent.
Parmi les leviers de l'économie circulaire, le recyclage est certainement le plus connu. D'après sa définition, le recyclage fait référence à “toutes les opérations de valorisation par lesquelles les déchets, y compris les déchets organiques, sont retraités en substances, matières ou produits aux fins de leur fonction initiale ou à d’autres fins". Le procédé du recyclage permet donc de traiter des produits en fin de vie afin de réintroduire certains de leurs matériaux dans la production de nouveaux produits.
Le recyclage est désormais un geste bien ancré dans le quotidien et il concerne l'ensemble des filières. Le recyclage offre ainsi de très nombreuses possibilités et les exemples ne manquent pas : le bois d'un meuble qui devient du granulé de chauffage, des vêtements fabriqués à partir de bouteilles en plastique...
Néanmoins, le traitement des matières reste un procédé lourd et coûteux. D'autant plus que tous les matériaux ne peuvent pas être recyclés et que le recyclage ne permet pas la réduction de déchets. D'ailleurs, même s'il baisse légèrement chaque année, le nombre de déchets produit par habitant en France reste important : 4.9 tonnes en 2018 selon l'ADEME.
Contrairement au recyclage, l'upcycling ne modifie pas chimiquement le déchet. Ce procédé de "surcyclage" en français va en effet s'intéresser au déchet dans sa globalité et non uniquement pour sa matière première. Très proche de la notion de réutilisation définie comme "toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui sont devenus des déchets sont utilisés de nouveau”, l'upcycling se distingue par la valeur ajoutée que va avoir la transformation sur l'objet.
En effet, on parle fréquemment de "recyclage par le haut". A la différence du recyclage, l'upcycling va permettre d'accroitre la valeur d'un produit au lieu de lui en faire perdre. Par exemple, une bouteille de vin vide devient un pied de lampe, une chambre à air de vélo devient une ceinture...La réutilisation et le surcyclage vont ainsi permettre de donner une seconde vie à un déchet sans passer par un procédé chimique et de réduire la production de nouveaux produits.
Le réemploi se défini comme "toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui ne sont pas des déchets sont utilisés de nouveau pour un usage identique à celui pour lequel ils avaient été conçus". Si le réemploi est une notion assez proche de l'upcycling, la différence entre ces deux leviers de l'économie circulaire réside dans l'état de l'objet et son usage : le réemploi concerne des objets qui n'ont pas le statut de déchet et qui vont être utilisés pour le même usage pour lequel ils ont été conçus à la base.
Dans le langage courant, le réemploi fait référence aux objets d'occasion ou de seconde main. Il s'agit tout simplement d'utiliser un objet ayant déjà servi afin d'allonger sa durée de vie. Si le terme "d'occasion" peut parfois avoir une connotation négative, contrairement aux idées reçues, les objets réemployés sont généralement en bon état et ne nécessitent aucune réparation.
Par rapport au recyclage et à l'upcyling, le réemploi ne nécessite aucune transformation et fait donc partie des solutions avec l'empreinte carbone la plus faible. Il s'agit également d'une composante de la prévention des déchets et du gaspillage.
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